Konrad, ex-policier, a beau avoir pris sa retraite... Il ne peut s'empêcher de reprendre l'enquête sur le meurtre non résolu d'un jeune homme, lors de la découverte d'un pistolet allemand qui semble pouvoir être l'arme du crime, un luger, semblable à celui que son père possédait. Ce père violent, dangereux et... assassiné.

Konrad se débat avec de vieux démons, ses erreurs passées, sa soif de vengeance. Avec les années, il regrette certains actes et tente de s'amender en s'intéressant aux "cold case" (affaires criminelles non élucidées), au grand dam de Marta, son ex-coéquipière toujours enquêtrice.

Un roman noir empli de beaux personnages, de vrais méchants et des victimes malmenées par la vie – les parias de la société – qui révèle les zones d'ombre de l'Islande...

Une centaine de femmes, enfermées à La Salpêtrière, à Paris – orphelines, accusées d'adultère ou faiseuses d'anges, en rupture avec leur famille ou taxées de folie – embarquent à bord du navire La Baleine, en 1720. Direction : la Louisiane... pour y être mariées à des colons français qui comptent bien exploiter ces nouvelles terres et y faire fortune.

L'épreuve de la traversée, la rencontre et l'union plus ou moins heureuses avec les promis, la découverte de cette nouvelle contrée, la proximité des Indiens Natchez... tout est nouveau et étonnant pour ces jeunes femmes. Le destin de Charlotte, Pétronille, Geneviève... et les autres s'en trouve bouleversé et nous avec ! Le souffle de l'aventure... Un roman qui emporte ailleurs...

Devenue orpheline, Zorrie, née en Indiana au siècle dernier, est recueillie par sa tante, revêche, sans compassion ni amour, qui, bientôt, meurt, elle aussi. Livrée à elle-même, Zorrie trouve un emploi, rencontre un jeune fermier, se marie et construit sa vie peu à peu, à force de travail et d'abnégation. Une vie de labeur, simple et modeste.

Un livre politique, au sens le plus noble du terme, qui trace le portrait d'une femme ordinaire, pleine de droiture.

La prouesse réside dans l'écriture : concise, précise, lumineuse... Un très beau roman !

Années 1950... Antonia, plongée dans les préparatifs mondains du mariage de son fils, remonte le fil de sa propre histoire. Émotionnellement épuisée par la déliquescence de son couple, elle n'a pourtant pas toujours été cette femme sous la coupe d'un mari odieux et volage. Ainsi, la construction du roman nous fait remonter le temps, du présent à la rencontre avec son amoureux, lorsque tout semblait possible...

Une focale qui nous amène à suivre et à comprendre, au plus près des sentiments d'une femme, quelles sont les illusions perdues...

Un ton à la fois caustique et sensible, qui décrit avec finesse et justesse un amour infini devenu un enfermement. Un récit virtuose !

Un jeune guérisseur, héritier du don de sa mère, comprend la langue des choses cachées, celle qui s'énonce et se lit dans les silences, à travers les corps... Cette nuit-là, en se rendant dans le village reculé de Fonds-du-Puit, au chevet d'un enfant malade, il transgresse les règles.

Sa présence, sensible, empathique, ravive un drame vieux de plusieurs années ; l'atmosphère est fiévreuse, noire, mystérieuse.

Un livre envoûtant, d'une plume poétique et puissante.