Elle vit dans un trois pièces sans vue. Avec Tarzan,
son fils, qui ne veut pas aller à l’école. Parce qu’il a EPS. Parce qu’il ne sait pas faire de roulade arrière. Vélo et TER, tous les matins, elle part aux aurores pour le bureau 48. Fichiers Excel et vue sur un parking. Le reste du temps, quand elle n’essaye pas d’apprendre la roulade arrière à Tarzan, elle joue de la musique. Concerts punks sous des ponts, dans des squats ou des bunkers. Autour d’elle, des weirdos, des militants anarchistes, des queers, des dominatrices. Une grand-mère qui a la centaine. Et Pablo.
J’ai failli oublier de vous dire qu’elle va à la piscine. J’ai failli oublier de vous dire, que c’est très important, la piscine.
Ça parle de « dealer avec le quotidien et la putain de question de l’existence ». De l’importance de faire de la musique, même si personne ne l’écoute. De comment sortir du moule sociétal quand on vit dans l’usine. Ça parle d’une marge qui devrait être plus grande que la feuille, pour qu’écrivent en grand, ceux qui y vivent, entre trash et poésie.
Ça parle aussi, beaucoup, d’amour.
Commentaires récents