Retour à Cholet pour Elliot. Ville de province qui ressemble drôlement à une autre ville de province. Retour dans la maison de son grand-père. Pas en centre-ville. Pas là où c’est sympa en été. Pas là où il y a du monde sur les applis de rencontre. Non. En périphérie, là où : zone commerciale, solitude, béton, ennui. En béquilles, parce que manifestation, parce que altercation avec des flics. Au chômage, parce que pas de travail, et pas si facile que ça de traverser la rue en béquille, Monsieur Macron.

Au comptoir du Balto, le bar à côté du Carrefour, Elliot rencontre Lulu, parmi les gilets jaunes essoufflés qui sont accoudés là. Lulu qui est caissière. Lulu qui pourrait être sa mère. Lulu qui devient son amie, à lui, Elliot, qui pourrait être son fils. D’ailleurs, il lui fait un peu penser à Hugo.

Plexiglas est le roman de leur amitié. Plexiglas est l’histoire d’une lutte. D’une survie. Celle des travailleur.euse.s essentiel.le.s qui criaient leurs droits sur les ronds-points en 2018, et parlaient dans leurs masques jetables en 2020. Plexiglas raconte les moments volés au labeur, à l’usure. Plexiglas raconte l’espoir de ceux qui n’ont pas le temps d’en avoir.